Tapis de 280 X 210 cm
Du tissu de lin marouflé en soie
L’intime objet de nos transports Tout… sauf les murs
Déménager, partir, quitter son lieu de vie, de naissance ou d’enfance, expérience émouvante et parfois douloureuse que font depuis 3 ans les habitants de la cité Montillet en démolition / reconstruction. C’est pour évoquer la vie qu’il ont menée jusque là, que les habitants, réunis autour du plasticien Rachid Koraïchi et du chorégraphe Haïm Adri, nous livrent 21 tapis, 1 film et 1 création sonore.
Quel est l’objet le plus attaché à l’espace que l’on quitte ?
Quel est l’objet le plus attaché à un espace quitté par le passé ?
Quel objet a été ou sera le premier à être déménagé ?
Quel objet a été ou sera le dernier à être déménagé ?
Quels objets seront délaissés à l’occasion du départ ?
Enfin quel objet est le plus signifiant du changement de domicile ?
La poétique de ces objets sera le départ des entretiens sonores et vidéos et de la création graphique.
L’intime objet de nos transports
La liste des objets sera retranscrite en langage graphique par Rachid Koraïchi. Les idéogrammes qui naîtront sur les grandes toiles de lin serviront de point de départ pour le travail graphique et poétique des habitants de la cité montillet autour de l’objet désigné.
Les œuvres ainsi réalisées seront de grands tapis qui seront déposés le jour J sur les balcons de la cité à l’image de ceux que l’on pend les jours de grand nettoyage…
Conception : Haïm Adri
Réalisation : Rachid Koraïchi et sous la direction de Haïm Adri : les habitants de la cité montillet
Tout… sauf les murs
Un film comme un album photos, portraits des habitants, des atmosphères de vie, où la démolition, la reconstruction, le départ vers un ailleurs proche ou lointain… est au centre de la cité. L’envie n’était pas de réaliser un témoignage « documentaire » , mais plutôt de construire formellement, à partir des matériaux collectés, un petit film qui fonctionne comme la mémoire : associations d’idées, sauts, glissements, souci du détail, impressions… quelque chose qui relève de l’inventaire de situations comme de l’allusion. qui laisse une place à l’onirisme. où les mots et images saisis puissent se frotter à notre propre poétique du lieu où on habite…
La bande sonore aura tantôt une valeur narrative, tantôt une valeur musicale, suggestive, pulsative. Une partition d’interviews, d’ambiances, de fragments musicaux… des sons qui seront diffusés, le jour J, en quasi simultanés depuis à partir des HIFI personnelles des habitants pour un canon polyphonique.
Réalisation : Haïm Adri
Assistante à la réalisation : Muriel Adri
Bande Son : Frédéric de Ravignan, Haïm Adri
Mixage : Laurent Sellier